L'histoire du domaine commence par une histoire de famille, celle des deux Oscar, père et fils.
Les origines
Le premier, Oscar père, est venu s'installer dans le Gers. Venant du Nord, d’une famille nombreuse, il s'est exercé à comprendre cette belle terre de Gascogne, son climat et ainsi que la culture des pruniers d'ente et des céréales. Il a alors confié ses connaissances à Oscar fils, qui avec Isabelle, son épouse, a poursuivi et développé cette belle histoire de famille laissant ainsi libre cours à sa passion, celle d'une agriculture raisonnée, respectueuse de l'environnement et des personnes.
L' histoire continue sur cette belle terre de Gascogne. Aujourd’hui, Gaëtan, le 4ème enfant de Oscar et Isabelle, a 19 ans et rêve lui aussi de devenir agriculteur. De nombreux et différents projets sont ainsi en train d’être mis en place : la vente directe, la production et transformation de matières premières agricoles en farine, la mise en sachet de légumes secs, la plantation de haies et la mise en place de l’agroforesterie sur des parcelles de céréales.
La plantation des premiers vergers de pruniers d'Ente
En 1950, l’histoire des « Prunelaies de Beausoleil » commence avec la plantation de vergers de pruniers d’Ente. Vingt hectares sont alors plantés.
En 1960, 10 hectares de plus sont plantés. Il existe également des vignes sur la propriété à cette époque. L’existence du chai, encore présent au lieu-dit « le Double » le prouve.
Le rachat du domaine du « Double »
En 1973/1974, Oscar Coupey père rachète le domaine du « Double » au cours de l’hiver. La famille Coupey vient alors avec ses cinq enfants s’installer dans le Gers, à La Romieu. Oscar est issu d’une famille nombreuse du nord de 7 enfants. Jusqu’en 1974, il est associé avec son frère Louis sur une exploitation agricole près de Lille, à Annœullin cultivant alors des poires, des pommes, des pommes de terre, de la chicorée endives.
Pensant à la génération à venir, il décide de revendre ses parts à son frère et part vers d’autres horizons, vers d’autres terres à cultiver, notamment à La Romieu, dans le Gers. Il y a toujours l’exploitation agricole de la famille Coupey à Annœullin, les enfants de Louis Coupey y travaillent Thomas et André. Si vos pas, vous mènent à Lille, n’hésitez pas à aller les voir, à aller déguster des bonnes pommes, fraises asperges, pommes de terre ect…
C’est donc sur cette belle terre de Gascogne que Oscar trouve le domaine « idéal » pour une nouvelle installation. C’est un homme qui aime les arbres, les observe avec intelligence, bref après la terre du nord, il essaie de comprendre cette terre du Sud-Ouest.
Quelques années après ils décident avec ses fils d’arracher les vignes (mauvais cépages) et de replanter 12 hectares de vergers. Les années qui suivent vont voir augmenter les surfaces de vergers.
La rencontre de deux cultures
En 1991, Oscar Coupey fils se marie avec Isabelle, qui elle a ses racines en Afrique, étant née et ayant passée toute son enfance à Abidjan. C’est la rencontre du Nord et du Sud. Oscar Fils s’installe et plante aussitôt trois hectares de vergers.
À côté de la production de pruneaux, se développe un atelier important de cultures céréalières pour atteindre au final, 230 hectares de céréales cultivées.
Un grand bouleversement dans le secteur du pruneau d'Agen
Entre 1994 et 2010, un grand bouleversement touche le secteur du pruneau d’Agen. L’augmentation des salaires et la réorganisation de la filière poussent les pruniculteurs à être plus indépendants. La coopérative des prunelaies de Beausoleil situé sur la propriété investit alors dans plusieurs fours. Nous passons de trois à 13 fours.
Différents outils industriels sont également achetés afin de favoriser une meilleure maîtrise et un meilleur suivi de la récolte. Pour allier qualité et rentabilité.
Durant cette période, l’achat de fours, d’une enclayeuse et d’un déclayeur est réalisé. Tous ces outils permettent le traitement agro-alimentaire de la récolte. Dans les vergers, des machines de récoltes prototype sont développées en partenariat avec un constructeur local. Toutes ses améliorations et innovations assurent une réelle autonomie et sécurité tant dans la récolte que dans le suivi et la transformation des prunes en pruneaux.
L'agrandissement du verger
En 2007 et 2010 sont plantés respectivement 7 et 5 ha. Les 5 derniers hectares sont plantés suivant une technique de plantation appelée « haies fruitières » qui existe depuis longtemps dans d’autres productions fruitières, mais qui, en verger de pruniers d’Ente, n’existait pas jusqu’alors.
En 2013, 42 hectares sont rachetés à un voisin et en 2014 le choix est fait de convertir toutes les surfaces céréalières en agriculture biologique.
Le passage vers l'agriculture biologique
En 2017, les vergers sont également convertis en agriculture biologique. Un projet de transformation céréalière se profile et évolue.
En 2018, le projet voit le jour, un bâtiment sort de terre et les installations sont montées durant l’hiver. La production de farine de blé et l’ensachage de légumes secs (lentille, pois chiche, haricots, etc.) pourront commencer au printemps 2019.
Dans les champs de céréales et les vergers de pruniers, un projet de développement agro-environnementale se profile. L’évolution des conditions climatiques (sécheresse, pluie abondante, etc.) nous encourage à la plantation de haies dans nos parcelles afin de limiter l’érosion et de relancer la machine vivante qu’est le sol. La réflexion se porte également sur l’agro-foresterie et les techniques de couvert végétaux permanent. Dans les vergers nous souhaitons créer des structures agro-écologiques (plantation d’arbres isolées au milieu des vergers, plantation de haies et bosquets). Ces évolutions nous permettraient, nous l’espérons, de quitter l’agriculture de lutte qui se pratique en France depuis les années 50.